Mairie
5 rue des Écoles
50340 Saint-Germain-le-Gaillard
Tél : 02 33 52 50 27   Fax : 02 33 52 50 28
Email : mairie.stgermainlegaillard@orange.fr
Horaires d'ouverture :
Lundi : 09h00 à 12h00
Mardi : 17h00 à 19h30
Jeudi : 09h00 à 12h00 / 14h00 à 17h00
SAINT GERMAIN LE GAILLARD
Mairie          13 mars 2023
Mairie :
5 rue des Écoles
50340 Saint-Germain-le-Gaillard
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Présentation de la commune          20 juin 2022
Saint Germain le Gaillard est une commune du nord-ouest de la France, située dans le département de la Manche et de la région Normandie. Les habitants et habitantes de la commune de Saint Germain le Gaillard sont appelés les Saint-Germinais et les Saint-Germinaises. Les 751 habitants (donnée 2017) du village de Saint Germain le Gaillard vivent sur une superficie totale de 14 km² avec une densité de 53 habitants par km² et une moyenne d’altitude de 120 m.


SON HISTOIRE

Jusqu’au XIIe siècle, la commune de Saint-Germain-le-Gaillard porta le nom de Olleville (ou Ouslevilla, ou Oullevilla). En 1176, Geoffroy Malvesin et Guillaume d’Ousleville offrirent, avec l’accord de leur suzerain Geffroy Lestablier, le patronage de l’église d’Ousleville à l’abbaye de Blanchelande (fondée en 1154, près de La Haye du Puits). En 1292, on cite la paroisse de Saint Germain d’Ousleville, ou aussi Saint Germain de Gallard. D’autre part, le Livre Blanc de l’Evêché de Coutances rédigé entre 1325 et 1340 confirme que « l’Abbé de Blanchelande est le patron de l’église de Gallart … Le curé de Rozel verse chaque année, au curé de Gallart, dix sols pour les offrandes de ses paroissiens, lors de la fête Saint Paul… Dans la paroisse de Gallart est une chapelle nouvellement fondée dans le manoir [Bunehou] appartenant à Amaury de Chiffrevast ». Les différents noms (Osleville, Gallart, Saint Germain) furent utilisés simultanément jusque vers le début du XVIIIe siècle. Peu à peu, le nom de Saint Germain de Gallart se transforma en Saint Germain le Gaillard, qui s’imposa comme nom de la commune.

Dans cette église est célébré Saint Germain d’Auxerre. Né vers 380 à Auxerre, Il faisait partie de la haute administration impériale. Il est élu évêque d’Auxerre en 418, et réalise deux missions en Grande-Bretagne à la demande du Pape pour favoriser la diffusion de la foi chrétienne sur l’île. Il est décédé à Ravenne en 448. Son corps est rapporté dans l’abbaye qui portera son nom, et son tombeau devient rapidement un lieu de pèlerinage.

On dit également que Saint Germain d’Auxerre fut à l’origine de la vocation religieuse de Saint Germain le Scot, bien connu dans notre région. Celui-ci, également dénommé Saint Germain à la Rouelle ou Saint Germain de la Mer, arriva dans notre région à Dielette, au pied du Mont St Gilles. Il vainquit le Dragon qui vivait dans les falaises de Flamanville, dans le trou Baligan, et propagea le christianisme dans tout le Cotentin. Il est honoré à Flamanville, à la chapelle de Querqueville et à celle en ruine de Carteret.

Bienheureux Thomas Hélye : miracle au moulin de Bunehou. Thomas Hélye, prêtre né à Biville à la fin du XIIe siècle, décédé le 19 octobre 1257 au château de Vauville, il fut béatifié le 14 juillet 1859 par Pie IX, en raison de sa foi et de sa vie pieuse. Il est très vénéré dans le Cotentin. On a accordé au Bienheureux Thomas Hélye 66 miracles opérés après sa mort. Le 31è eut pour cadre le moulin de Bunehou à St Germain le Gaillard : «  Raoul, fils de Raoul Hébert, à l’âge de 4 ans, tomba dans le bief du moulin de Bunehou qui était alors en marche, à Saint Germain le Gaillard. Et il y resta si longtemps qu’il n’y avait aucun doute qu’il ne fût mort. Quand son corps, retiré de là avec bien de la peine, fût déposé, inanimé, près du moulin, beaucoup de gens accoururent du voisinage pour le voir, et, parmi eux sa mère qui, tout en pleurs, s’écria : "Mes voisins et amis, priez avec moi, à genoux, le Bienheureux Thomas pour qu’il me rende mon enfant !" Ce qu’ils firent en larmes, avec piété, et en gens compatissants. Et après un assez long temps, alors qu’ils s’apprêtaient à ensevelir le corps, l’enfant respira, ouvrit les yeux et se remit à vivre ».

L'église Saint-Germain

L'église Saint-Germain, aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague est classée Monument historique en 1966.

Les parties les plus anciennes sont les piliers à chapiteaux de style roman, supportant le clocher (XIIe siècle). Côté nord, les arcades en tiers-point reposant sur de grosses colonnes cylindriques ouvrent sur un bas-côté. Cette partie pourrait être classée dans le style gothique primitif du XIIIe siècle. Côté sud, la nef est éclairée par quatre fenêtres en arc brisé. Le chœur et la chapelle nord pourraient dater du XVe siècle. Les larges fenêtres du bas-côté en anse de panier ont été réalisées vers 1760 lorsqu’on a doublé la largeur du bas-côté.

L’église possède plusieurs inscriptions lapidaires, dont on dit que certaines viendraient de la chapelle du Prieuré Sainte-Marguerite. Parmi ces inscriptions :

Une au nom de Richard de la Rue, inhumé le 19 septembre, mais sans inscription de l’année.
Une au nom d’Anne Le Prévost, datée du 5 décembre 1595, qui présente un intéressant exemple de tracer et d’abréviations.
Une en français et écriture gothique du XVIe siècle, qui présente un rose gravée en relief. Ce motif de rose est également répété deux fois dans le texte, ainsi qu’un carré étoilé.
Une au nom de Barthole Desplains, prêtre, décédé le 27 juillet 1614.
L’église possède de nombreuses statues remarquables. En particulier dans la chapelle des hommes se trouve une Vierge assise à l’Enfant, entourée à sa droite par une Education de la Vierge (Sainte Anne avec Marie), et à sa gauche Sainte Marthe à la Tarasque.

Marthe, sœur de Marie-Madeleine et de Lazare, apparaît deux fois dans les Evangiles, servant Jésus dans sa maison, et dans la scène de la résurrection de Lazare. La légende provençale dit que Marthe est venue à Marseille, a évangélisé la Provence et débarrassé Tarascon d’un dragon fluvial appelé la Tarasque. Elle le ramena à Arles, en laisse, et il y fut tué. La statue de Saint Germain porte la mention « S. Marthre » (pour Ste Marthe), et date de la seconde moitié du XVe siècle. On remarque au bras gauche un sceau pentagonale petits pieds dans lequel est un goupillon. La main droite portait peut-être une croix. Le dragon, au nez retroussé, est étranglé par sa laisse, et a les poils de la tête ébouriffés. Il est muni de quatre pattes griffues, d’une paire d’ailes, et d’une queue de poisson. Les deux statues de l’ « Education de la Vierge » et de « Ste Marthe à la Tarasque », repose sur deux consoles représentant une tête d’ange aux cheveux frisés, avec des phylactères indiquant «  S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s » et « Gloria i[n] excelsis Deo ».

Le prieuré Sainte-Marguerite de Monacqueville
Ce prieuré est connu depuis l’an 1204 : en effet, Robert Malvesin, après leur avoir donné le patronage de l’église de Saint Germain, donna aussi la terre qu’il tenait dans cette paroisse, la vavassorie de Monacqueville, aux religieux de Blanchelande, avec obligation pour l’abbaye d’y tenir un prieuré. Il fut donc construit une chapelle, avec un cimetière. La présence des moines sur ce lieu dura jusqu’en 1712. Ce domaine eu ensuite qu’une activité agricole. En 1788, il fut loué pour une somme de 2050 livres par an. L’ensemble se composait de 28 hectares, avec maison d’habitation, bâtiment d’exploitation, une grange, la chapelle alors abandonnée, un jardin d’une demi vergée, un étang de deux vergées, volière, 22 pièces de labour, prairie et landage, ainsi que d’un droit de 8 cordes de bois à prendre dans la forêt de Bricquebec. À la Révolution, il fut inclus dans le patrimoine du Bien National, et fut vendu le 23 novembre 1791 pour la somme de 42 000 livres.

Le manoir du But

L’existence du manoir du But est attestée depuis le XIVe siècle, mais les bâtiments actuels sont postérieurs au XVIe siècle. Le manoir forme un ¾ de cercle ouvert sur une cour intérieure. Il est situé à flanc de colline, le long de la rivière du But. Le manoir et son moulin à farine sont classés Monuments Historiques depuis octobre 1983. Le classement précise que le moulin seigneurial était considéré en 1837 comme d'existence immémoriale.

Le manoir de Bunehou

Ce domaine appartenait d’abord à la famille de Lanquettot, puis aux Chiffrevast de Tamerville. Dans ce manoir eu lieu l’un des épisodes de la guerre de Cent Ans, opposant Nicolas de Chiffrevast (capitaine du château de Cherbourg, qui était favorable au roi de France), et son suzerain le baron Geffroy de Harcourt (seigneur de Saint Sauveur le Vicomte, favorable au roi d’Angleterre). En effet, Geoffroy de Harcourt reprocha à Chiffrevast d’avoir tué une biche apprivoisée lui appartenant. Il réunit donc 500 hommes, dont Jean de La Haye, seigneur du Rozel, et se présenta le 2 mars 1354 devant le manoir de Chiffrevast, à Tamerville, et fit afficher devant la porte un cartel de défit. Le lendemain, il attaqua le manoir, et le saccagea. Puis il dirigea vers le manoir de Buhenou, autre propriété de Nicolas de Chiffrevast. Il attaqua là aussi le manoir, et l’incendia. La mère de Chiffrevast en mourut de peur. Traduit en justice, Harcourt fût condamné à verser 30 000 livres d’amende, et à renoncer à ses droits seigneuriaux sur Bunehou.

Le moulin de Bunehou

Ce moulin est situé dans la vallée de la Scye. Situé non loin du manoir de Bunehou, on peut penser que c’était le moulin seigneurial. C’est un moulin à eau. Il figurait déjà sur une carte du diocèse de 1689, et figurait aussi sur la carte de Cassini (1750-1760). Il a été en activité jusqu’en 1963. Il possède un bief, et d’un système peu fréquent de production d’électricité à courant continu, par génératrice et batteries. Il était aussi équipé d’une batteuse entraînée par la force hydraulique, qui a disparu. Ce moulin fait l’objet aujourd’hui d’une association « Les amis du moulin de Bunehou ».

Personnalités liées à la commune

Jean-Baptiste Jumelin : né à Saint Germain le Gaillard en 1745, occupa le poste de Docteur Régent de la Faculté de Paris, après avoir été professeur de Physique Chimie au lycée Impérial (aujourd’hui lycée Louis le Grand). Il fut aussi inventeur (une machine pneumatique, une pompe à feu, un microscope). En 1785, accompagné de M. de Choiseul-Gouffier, ambassadeur à Constantinople, il fut envoyé en Turquie avec d’autres savants qui firent des expériences de physique et découvrirent les ruines de la cité antique de Githium. Il publia en 1806 un « Traité élémentaire de physique et de chimie ». Il mourut en 1807 à Soissons.

Louise Catherine Jumelin : née à Saint Germain le Gaillard le 27 août 1770. Elle épousa le 13 juillet 1790 Marin Nicolas Millet. Le mariage fut célébré à Saint Germain le Gaillard par Jean Millet, vicaire de cette paroisse, frère aîné de Nicolas. Le couple eu plusieurs enfants, dont Jean-Louis. Puis ce dernier eu comme enfant Jean-François Millet, le célèbre peintre des « Glaneuses », de « L’angélus », et de « Le semeur ». Grand-mère et marraine de J.F. Millet, Louise Jumelin se chargea de son éducation, attentive de faire de lui un bon chrétien. D’une piété fervente, d’une austérité quelque peu janséniste, elle l’adjurera encore par lettre, quand il se sera établi à Paris, « de ne jamais faire de mauvais ouvrage ». Jean Millet, qui fut également son parrain, influença aussi l’éducation de son petit-neveu. J.F. Millet réalisera en 1871 un dessin du manoir du But, situé non loin de la maison natale de sa Grand-Mère. Louise Jumelin était la nièce de Jean-Baptiste Jumelin.

Louis Vrac, né à Saint Germain le Gaillard le 14 octobre 1770, est cité dans le Dictionnaire des Officiers du Consulat et de l’Empire. Il fut incorporé au 40e de ligne en l’an XI. Quatre mois plus tard, il était fourrier au camp de Boulogne. Sergent au 17 janvier 1806, il devint sous lieutenant le 21 décembre de la même année. Mais il fut tué à la bataille de Friedland le 14 juin 1807.